Liste des soldats et officiers inscrits sur le monument aux morts de la commune
Vous pouvez filtrer les noms selon leur date de décès.
Tous
1914
1915
1916
1917
1918
Après la guerre

Bonneil Joseph

1922
bonneil_j Classe 1901 Soldat

Bonneil Pierre

1915
silhouette2 Classe 1903 Soldat

Coronas Michel

1914
coronas_m Classe 1900 Soldat

Frere Augustin

1914
frere_a Classe 1892 Capitaine

Galiay George

1916
silhouette2 Classe 1908 Caporal

Galiay Joseph

1916
silhouette2 Classe 1904 Soldat

Hullo Joseph

1919
silhouette2 Classe 1903 Soldat

Nicolau Gaudérique

1914
silhouette1 Classe 1900 Soldat

Patuel Barthélémy

1918
silhouette2 Classe 1904 Soldat

Philip Sébastien

1915
philip_s Classe 1903 Lieutenant

Porra Joseph

1915
silhouette2 Classe 1904 Sergent

Radondy Michel

1915
silhouette2 Classe 1902 Sergent

Sicart Jean

1918
silhouette2 Classe 1903 Sergent

Sors Jacques

1917
silhouette2 Classe 1910 Sergent

Verges Edmond

1916
verges_e Classe 1909 Soldat

Verges Isidore

1916
silhouette2 Classe 1904 Soldat
Liste des soldats et officiers inscrits sur le monument aux morts de la commune
bonneil_j Bonneil Joseph né le 18 12 1881 à Codalet mort le 21 11 1922 à Codalet (66500) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Prades
Classe 1901 Soldat

Joseph Jacques BONNEIL est né le 18 décembre 1881 à CODALET. Il est l’ainé des 7 enfants de Jean Bonneil et de Marie-Thérèse Galiay, cultivateurs dans la commune.

En 1906, il habite une maison voisine de celle de ses parents, dans la grande rue, avec sa femme Marie Balande et ses deux enfants.

En 1902, il a été incorporé au 12e R.I. de Perpignan pour y faire son service militaire, avant d’être réformé pour «hydarthrose du genou gauche». De retour à la vie civile, il se marie et a 3 enfants, Germaine, Henri et Marie. Il perd sa femme en 1907.

Comme beaucoup d’autres, il est déclaré bon pour le service armé en décembre 1914 et rejoint en février 1915 son régiment (le 96e). Ses enfants sont alors placés dans des institutions religieuses de Perpignan.

Le 96e entre en ligne sur le Front de Champagne, dans le secteur de Beauséjour. Le régiment s’efforce en vain de prendre la «butte du Mesnil» . Puis c’est le secteur de la cote 196. Il faut organiser le terrain, construire de nouvelles tranchées, des sapes et surtout résister aux attaques allemandes.

L’artillerie tonne continuellement et emporte chaque jour son lot de victimes. Le 6 août 1915, un obus explose dans la tranchée. Le soldat BONNEIL est touché à la tête par un éclat. Evacué, il est opéré (trépanation) puis sera transféré vers les hôpitaux de l’arrière, avant de réintégrer le corps en novembre 1915. Mais les combats sont terminés pour Joseph BONNEIL. Déclaré inapte, il est classé «services auxiliaires» et affecté aux mines de Fillols, puis démobilisé en juin 1919.

Titulaire de la croix de guerre avec palme et de la médaille militaire, il s’éteint 4 ans après l’armistice, sans jamais s’être remis de sa blessure.

poilu Bonneil Pierre né le 29 11 1883 à Codalet mort le 13 07 1915 à Sedd-Ul-Bahr (Turquie) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1903 Soldat

Pierre Jean Joseph BONNEIL est né le 29 novembre 1883 à CODALET. Il est le deuxième fils de Jean Bonneil et de Marie-Thérèse Galiay, cultivateurs dans la commune.

En 1906, il vit toujours dans la maison paternelle, à CODALET, avec 3 de ses petits frères et soeurs.

Le conseil de révision va l’ajourner en 1904 et 1905 pour faiblesse et finalement en 1906 il sera versé dans les services auxiliaires pour effectuer son service militaire.

Ses obligations militaires remplies, il va revenir en Conflent, se marier à Codalet le 8 juin 1912 puis s’installer à Prades où il cultive sa terre.

La guerre va finalement venir le chercher car il faut remplacer les morts des premiers mois. Il est déclaré bon pour le service armé en novembre 1914 et rejoint le 53e R.I. de Perpignan en décembre. Après son instruction militaire, il rejoint le front et participera aux opérations du 53e en Champagne pendant toute l’année 1915.

Le 16 mai 1915, il est transféré au 176e R.I., régiment créé dernièrement pour participer à la guerre en Orient. Il embarque le 26 juin, direction la Turquie.

A son arrivée, peu de dépaysement, si ce n’est la chaleur. Mais les tranchées sont là, les attaques aussi.

Le 13 juillet, à 16h30, le 1er bataillon doit attaquer les tranchées turques. La deuxième compagnie se lance à l’assaut, le soldat BONNEIL s’écroule, atteint d’une balle à la poitrine. La compagnie progresse mais elle est rapidement prise sous un feu violent d’artillerie et d’infanterie. le combat dure toute la journée et la nuit. Au final, le bataillon a pu renforcer ses tranchées, conquérir un peu de terrain mais au prix de la perte de la deuxième compagnie.

Le soldat Pierre BONNEIL fait partie des 10000 soldats français tués sur la presqu’île de Gallipoli.

coronas_m Coronas Michel né le 04 02 1880 à Taurinya mort le 07 11 1914 à Zillebeck (Belgique) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Prades
Classe 1900 Soldat

Michel François CORONAS est né le 4 février 1880 à Taurinya. Il est le fils de Joseph Coronas et de Raphaëlle Torrente, immigrés espagnols. En 1883, à la naissance de sa soeur Rosine, la famille est installée à CODALET. Le père y est terrassier jusqu’à son décès en 1888. Michel fréquente l’école communale au moins jusqu’en 1892.

En 1902, habitant alors Prades, il part faire son service au 122e RI de Rodez où il retrouve un autre Codaletois, Gaudérique Nicolau, et l’achève en 1904 avec un certificat de bonne conduite à la clé. De retour à Prades, il est hébergé avec sa mère chez son beau-frère, le boucher Sensevy, sa soeur Rosine et leurs deux jeunes fils. Il est alors boulanger et travaille pour son frère aîné Jean.

En 1907 et 1910, retour à la caserne (celle du 53e RI de Perpignan) pour ses deux périodes d’exercices. Un temps domicilié à Perpignan, il revient vivre en 1914 dans le Conflent, rue Arago à Prades et épouse en avril Marie Juanola. Un enfant nait.

Mobilisé en août 1914, il retrouve son compère Nicolau à la citadelle. Après une période d’instruction, les deux réservistes sont envoyés au front. Fin octobre, le régiment débarque dans le secteur d’Ypres. Le 53e est au sud de la ville, dans le secteur de Saint-Eloi. Le 1er novembre, le régiment doit se lancer à l’attaque des positions ennemies. Mais celui-ci réplique fortement. Malgré des pertes très importantes, la fatigue et des conditions météorologiques épouvantables, les deux adversaires s’entêtent et lancent jour après jour de nouvelles attaques, meurtrières. Le 7, le régiment doit attaquer dans le secteur de la Côte 60 pour soutenir les Anglais. C’est au court de ces combats que le soldat CORONAS est porté disparu.

Comme beaucoup d’autres, il sera officiellement déclaré Mort pour la France en 1920.

frere_a Frere Augustin né le 12 10 1872 à Perpignan mort le 16 09 1914 à Caisnes (60400) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Perpignan
Classe 1892 Capitaine

Augustin Isidore FRERE est né le 12 octobre 1872 à Perpignan. Il est le fils de Charles Frère, négociant perpignanais et de Fanny Berge.

En 1892, alors étudiant, il s’engage pour pouvoir intégrer l’école militaire de Saint-Cyr où il est admis en 1893. Après 2 années d’études (78e promotion «Jeanne d’Arc»), il en sort et passe sous-lieutenant au 17e RI de Béziers.

Revient-il régulièrement dans les Pyrénées-Orientales ? Sans aucun doute. Pour y faire la connaissance de sa future femme. En effet, en septembre 1907, il épouse à Codalet Isabelle Battle qui habite alors place publique avec son père et ses 3 soeurs cadettes.

En Octobre, il est promu lieutenant au 62e RI de Lorient. En 1910, promu capitaine, il passe alors au 115e, en garnison à Nogent-le-Rotrou et à Mamers.

Août 1914, la guerre est déclarée. Le capitaine FRERE commande la 7e compagnie du 2e bataillon.

Le régiment se met en route pour Verdun puis le nord. Le 6 septembre, lors la bataille de la Marne, le régiment est à l’avant-garde de la division, repoussant devant lui les armées allemandes.

Le 15 septembre, le régiment passe l’Oise et se dirige vers Tracy-le Val et Carlepont où il se regroupe du côté de la Bellourde. Puis accroché par des tirs ennemis, il se positionne au nord du bois de Carlepont, face à Pontoise. Le 2e bataillon a poussé plus avant et cantonne pour la nuit à Cuts.

Le lendemain, dès l’aube, le régiment est fortement attaqué. Le 1er bataillon est quasiment annihilé, le régiment doit se replier. Le 2e bataillon, envoyé dans le bois de Carlepont, est menacé d’encerclement et doit décrocher. La 7e compagnie, alors engagée du côté de Caisnes, est très éprouvée. Dans ces violents combats, le capitaine FRERE tombe pour la France.

poilu Galiay George né le 28 04 1888 à Codalet mort le 01 02 1916 à Cappy (80340) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Perpignan
Classe 1908 Caporal

Georges Hyacinthe Pierre GALIAY est né le 28 avril 1888 à CODALET. Il est le 3e fils de Joseph Galiay et de Bonaventure Parent, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habitait la demeure familiale, Grande Rue, avec ses parents, ses 2 frères aînés (Hyacinthe et Joseph) et son frère jumeau Antoine.

En 1908, au moment du recensement, il exerce la profession de mercier à Perpignan. Il est incorporé au 3e RI de Marseille et Digne pour effectuer son service militaire, qu’il achève en 1911, un certificat de bonne conduite à la clé. Il revient alors vivre à Perpignan.

Aout 1914, la mobilisation générale est décrétée. Le soldat GALIAY est affecté au 24e RIC de Perpignan. Le régiment part pour la frontière belge. Puis ce sera la retraite. 10 jours de marche harassante, de combats très durs pour freiner l’avancée ennemie, comme ceux de Jaulnay, fin août 1914, où Georges est blessé. Il sera de nouveau blessé le 29 septembre 1915 au cours des combats de la main de Massiges où on voit le corps colonial se couvrir de gloire en enlevant, malgré des pertes terribles, les formidables défenses tenues par des régiments d’élite allemands.

En décembre, le régiment est au repos. Georges est promu caporal, toujours à la 7e Cie (2e bat.). Fin janvier 1916, le régiment est envoyé tenir le front de Somme. L’ennemi en décide autrement et le 29 il déclenche un formidable assaut dans la région de Frise-Dompierre. Le 24e RIC, mis à disposition de la 5e division, est transporté à Chuignes. Le 30, le 2e bat. réussit à arrêter l’ennemi. Le lendemain, le 1er bat. aidé de la 7e Cie doit reprendre les tranchées prises par les Allemands. La 7e est dans la tranchée de soutien, à cheval sur le boyau des Gobelins. L’attaque est vivement menée, l’objectif est atteint. Le caporal GALIAY est tué à l’ennemi et sera enterré au cimetière de Chuignes.

Il sera décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.

poilu Galiay Joseph né le 02 04 1884 à Codalet mort le 27 02 1916 à Haucourt (55230) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Perpignan
Classe 1904 Soldat

Joseph Paul François GALIAY est né le 2 avril 1884 à CODALET. Il est le fils de Joseph Galiay et de Bonaventure Parent, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habite la demeure paternelle situé grande rue avec son frère aîné Hyacinthe et ses frères cadets, les jumeaux Georges et Antoine. Il travaille aux côtés de son père.

Incorporé au 17e régiment de Dragons en 1905, il est réformé moins d’un an après son arrivée au corps pour «myopie supérieure à six dioptries». Le service est terminé pour lui. De retour au village, Il se marie le 26 février 1908 avec Marie Sicart et aura deux filles : Joséphine née en 1909 et Marguerite née en 1910.

Août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Alors que son frère Georges part, Joseph n’est pas dans un premier temps mobilisé. Mais la réalité de la guerre le rappelle. Une commission spéciale le déclare bon pour le service en décembre 1914. Il est affecté au 141e RI de Marseille en février 1915 et arès une longue période d’instruction, il est envoyé au front.

Alors que son frère Georges est tué sur le front de la Somme, Joseph et son régiment sont du côté de Verdun, entre Haucourt et Esnes. Il ne le sait pas encore, mais il se trouve là où quelques semaines plus tard se déchaînera l’enfer.

Le 21 février l’ennemi déclenche une attaque brutale. Sur la rive gauche de la Meuse, la bataille de Verdun vient de commencer. Sur la rive droite, les ouvrages défensifs d’Haucourt et d’Esnes sont violemment bombardés, les tranchées éboulées, les réseaux de fil de fer hachés, les lignes téléphoniques coupées. Les obus tombent avec une cadence élevée, régulière. Les dégâts sont considérables, les pertes augmentent très sérieusement.

Le 27 février, alors que le bombardement dure depuis 7 jours, le soldat GALIAY est tué. Il sera cité à l’ordre du régiment et décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.

poilu Hullo Joseph né le 18 03 1883 à Codalet mort le 30 03 1919 à Ria-Sirach (66500) Inscrit sur le monument aux morts de
Ria-Sirach
Classe 1903 Soldat

Joseph Martin Blaise HULLO est né le 18 mars 1883 à Codalet. Il est le 4e fils de Martin Hullo, fondeur puis cultivateur à RIA et de Marguerite Fourquier, son épouse.

En 1903, lorsqu’il se présente au conseil de révision, il habite à RIA où il est manoeuvre. En 1906, sa mère vit dans le village avec ses cadets, Marie et Martin.

Déclaré bon pour le service, il est incorporé en 1904 au 16e escadron du Train des équipages militaires (E.T.E.M.). Il est envoyé l’année suivante en Tunisie au sein de la 12e compagnie où il reste jusqu’à sa libération en 1907. De retour à la vie civile, il revient vivre à RIA où il trouve un emploi d’ouvrier à l’usine Holtzer et se marie en 1909 avec Thérèse Castagné. En 1910, son fils Jean naît.

Août 1914, la guerre est déclarée. Suivant l’ordre de mobilisation générale, il se rejoint à Lunel son unité, le 16e escadron territorial. Le rôle des E.T.E.M. est d’assurer la logistique, le transport des munitions dans la zone des armées.

Le 5 octobre 1915, le soldat HULLO est transféré au 56e régiment d’Artillerie puis quelques semaines plus tard à la 63e batterie du 116e régiment d’artillerie lourde (R.A.L.) qui vient de se constituer à partir du 56e R.A.C. Après la période nécessaire à l’entrainement et la constitution des batteries et équipages, le 116e R.A.L. va être employé sur le front de l’Aisne, de l’Argonne et surtout de Verdun-rive gauche de janvier à octobre 1917.

En septembre 1917, le soldat HULLO passe au 115e R.A.L. puis au 109e R.A.L. un mois plus tard avant de revenir au 115e R.A.L. en mars 1918. C’est avec cette unité qu’il finira la guerre. Démobilisé le 19 février 1919, il se retire, sans doute épuisé à RIA. IL y décède un peu plus d’un mois plus tard.

poilu-1914 Nicolau Gaudérique né le 20 04 1880 à Codalet mort le 15 11 1914 à Zillebeck (Belgique) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1900 Soldat

Gaudérique Jean Dominique NICOLAU est né le 20 avril 1880 à Codalet. Il est le 2e fils de Gaudérique Nicolau et de Marie Guitard, cultivateurs dans la commune.

En 1906, il habite toujours la demeure familiale, place publique, avec ses parents et son frère aîné Jean. Il y cultive ses terres et sa vigne.

Appelé devant le conseil de révision en 1900, il est ajourné pour faiblesse et doit se représenter l’année suivante. Il est alors déclaré bon pour le service. En 1902, il est incorporé au 122e de Rodez avec un ancien camarade d’école, Michel Coronas et achève son service en 1904 avec un certificat de bonne conduite à la clé. En 1907 et 1910, il fait ses deux périodes réglementaires d’exercices au 53e de Perpignan. Puis, le 2 juillet 1913, Il épouse Antoinette Felip.

Août 1914. Mobilisé, Gaudérique doit laisser sa femme, enceinte de leur premier enfant. Son fils, Sébastien, naitra le 21 janvier 1915, deux mois après la mort de son père.

Il retrouve son compère Coronas à la citadelle. Après une période d’instruction, les deux réservistes sont envoyés au front. Fin octobre, le régiment débarque dans le secteur d’Ypres. Le 53e est au sud de la ville, dans le secteur de Saint-Eloi.

Le 1er novembre, le régiment doit se lancer à l’attaque des positions ennemies. Mais celui-ci réplique fortement. Malgré des pertes très importantes, la fatigue et des conditions météorologiques épouvantables, les deux adversaires s’entêtent et lancent jour après jour de nouvelles attaques, meurtrières. Après 2 semaines de combats, la résistance semble victorieuse car l’ennemi a cessé ses attaques. Mais le bombardement incessant se poursuit, causant toujours des pertes.

Le 15, le soldat NICOLAU disparaît dans la tourmente.

Comme beaucoup d’autres, il sera officiellement déclaré Mort pour la France en 1921.

poilu Patuel Barthélémy né le 13 10 1884 à Codalet mort le 19 07 1918 à Macogny (02470) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1904 Soldat

Barthélémy Amédée Joseph PATUEL est né le 13 octobre 1884 à CODALET. Il est le fils d’ Antoine Patuel et de Marie Thorrent, cultivateurs dans la commune. En 1896, il habite la maison familiale, dans la grande rue, avec son père et sa soeur aînée.

En 1897 il entre au juvénat et noviciat mariste de Castelnaudary, qu’il quitte en 1901 ; il est alors Frère Sérapien. Avec le brevet élémentaire, il embarque pour le Mexique en 1902. Il y côtoiera d’autres catalans dont Joseph Moné de Fontpédrouse et Vincent Badie d’Eus. En 1904, alors professeur à Jacona, le conseil de révision le déclare bon pour le service mais absent et dispensé de service militaire. Il sera envoyé successivement dans plusieurs écoles maristes, en particulier à Cocula au Jalisco.

Dès la nouvelle de la déclaration de guerre, il s’embarque avec d’autres frères pour rejoindre la France. Déclaré dans un premier temps insoumis, il est affecté dès son arrivée à la 16e section des infirmiers militaires de Perpignan. Sans doute a-t-il dû suivre une longue période d’instruction ?

Le 15 février 1917 il passe au 122e RI puis, en avril, au 208e RI qui se reconstitue après avoir été très éprouvé sur le Chemin des Dames (Craonne).

Juillet 18, les Allemands viennent d’être stoppés. Une grande offensive se prépare pour dégager Paris et reprendre Chateau-Thierry. Aidé de chars Renault FT17, la 2e division, avec les 110 et 208e, doit progresser vers l’est sur 25 km. Le 18 au soir, le 208e a atteint Macogny mais les chars qui l’appuyaient ont été endommagés. Le 19 la progression est très lente, les pertes importantes. Le soldat PATUEL est tué au combat entre Macogny et Neuilly-Saint-Front. Il sera décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.

philip_s Philip Sébastien né le 10 09 1883 à Prades mort le 25 09 1915 à Neuville-Saint-Vaast (62580) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Prades
Classe 1903 Lieutenant

Sébastien Jacques Joseph PHILIP est né le 10 septembre 1883 à PRADES. Il est le fils d’Auguste Philip tailleur d’habit à Prades et d’Espérance Bernard, née à Codalet et fille de Joseph Bernard de CODALET. La famille vit à CODALET à la veille de la guerre.

En 1901, alors employé de commerce à Prades, il s’engage pour le 126e R.I. de Toulouse. Passé caporal moins d’un an plus tard, il est promu sergent en octobre 1903. Il se réengage régulièrement et passe adjudant en septembre 1913, toujours au 126e, maintenant caserné à Brive.

Août 1914, la guerre est déclarée. L’adjudant Philip se bat courageusement à la frontière belge puis lors de la retraite. Il est promu adjudant-chef au début septembre, puis dans la foulée sous-lieutenant à titre temporaire pour s’être illustré dans les combats des 20 et 21 septembre. Il obtient ensuite la croix de guerre avec étoile de bronze pour une première citation en décembre. Une étoile de vermeil viendra s’y ajouter plus tard.

9 avril 1915, la 7e cie du sous-lieutenant Philip doit attaquer les tranchées ennemies. Blessé deux fois, contusionné par un obus, sa brillante conduite au feu lui vaudra une nouvelle citation (à l’ordre de l’armée) et la croix de Stanislas (3e classe) de l’empire de Russie. Il sera de plus promu lieutenant à titre temporaire quelques temps plus tard.

Le 25 septembre, le régiment doit attaquer. En première ligne, à gauche, le 2e bataillon du Lieutenant Philip. La progression se retrouve vite arrêtée par la résistance des Allemands qui contre-attaquent. Privées de leurs chefs, les unités du 2e bataillon se replient vers la tranchée du vert halo. Le lieutenant Philip est tombé, ce jour, tué à l’ennemi.

poilu Porra Joseph né le 19 09 1884 à Codalet mort le 12 06 1915 à Ntim (Cameroun) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1904 Sergent

Joseph Jacques Etienne PORRA est né le 19 septembre 1884 à CODALET. Il est le fils de Bonaventure Porra et d’Antoinette Vailmany, cultivateurs dans la commune.

En 1905, il part faire son service en Algérie, au 1er régiment de tirailleurs algériens. Passé caporal en 1907, il se réengage à la fin de son service. Il va alors participer au débarquement de Casablanca en 1907 et aux différents combats qui s’ensuivent et obtient à ce titre la médaille commémorative du Maroc avec l’agrafe «Casablanca».

Sans doute lassé de la vie militaire, il quitte le Maghreb et l’armée en 1910 et revient en France. Eprouva-t-il des regrets, des difficultés à se réadapter à une vie civile moins trépidante ?

En 1911, il se réengage au 24e RIC de Perpignan comme simple soldat, puis gravit un à un les échelons pour redevenir caporal en 1912, puis sergent en 1913. On le retrouve alors au Sénégal, au 1er régiment de tirailleurs sénégalais.

Une fois la guerre déclarée, , il fait partie de la colonne expéditionnaire qui doit attaquer le Cameroun, alors colonie allemande. Cette colonne forte de 135 européens, 1329 tirailleurs et 2159 porteurs pour les munitions et le ravitaillement quitte Edea fin mai 1914 et a pour objectif Yaoundé qu’elle doit atteindre avant la saison des pluies. La progression est difficile, l’ennemi opérant des combats de retardement dans une forêt dense. La colonne est épuisée, affaiblie par les combats et la dysenterie. Elle finit par atteindre et dépasser le village détruit de N’tim.

5 kilomètres plus loin, le sergent Porra tombe au combat en allant porter secours à un convoi de ravitaillement attaqué par l’ennemi.

Pour sa bravoure, il sera cité à l’ordre de l’armée et décoré de la croix de guerre avec palme.

poilu Radondy Michel né le 09 04 1882 à Codalet mort le 18 03 1915 à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus (51800) Inscrit sur le monument aux morts de
Prades
Classe 1902 Sergent

Michel François Bonaventure RADONDY est né le 9 avril 1882 à CODALET. Il est le fils ainé de François Radondy et d’Elisabeth Thorent, agriculteurs dans la commune. En 1901, il réside toujours dans la commune avec ses parents et sa soeur.

En 1903, il part faire son service militaire au 143e R.I. de Carcassonne. Il semble y montrer de réelles aptitudes et est promu assez rapidement caporal puis sergent. Son service militaire achevé, il retourne à la vie civile en 1906 puis est employé de la compagnie des chemins de fer du Midi. Il remplit ses obligations militaires en faisant ses périodes d’exercices au 53e R.I. de Perpignan. Entre temps (le 20 septembre 1907), il s’est marié à Prades avec Marie Louis Angélique Mérouse et habite à PRADES.

Mobilisé dès le début de la guerre, il rejoint le 53e R.I. et participe avec lui aux combats éprouvants de Lorraine (août-septembre 1914) puis ce sont les batailles de l’Yser et d’Ypres en Belgique.

Fin février, le 53e arrive en Champagne, dans le secteur de la cote 196 et de la ferme Beausejour. Du 16 au 21 mars, il participe à «une série d’attaques et de contre-attaques sans résultat appréciable». Les morts, blessés et disparus se comptent par centaines.

C’est dans ces circonstances que le 53e régiment situe la mort du sergent RADONDY. Sans doute tué lors d’une attaque d’une tranchée allemande dans le ravin des cuisines, le 18 mars.

Les combats de Beauséjour ont laissé un souvenir particulièrement terrible chez tous ceux qui y prirent part, et c'est pour ces derniers un beau titre de gloire, une opiniâtreté de tous les instants déployée pour forcer l'ennemi dans le repaire de ses blockhaus, hérissés de mitrailleuses et de réseaux barbelés.
Combats journaliers et assauts par de petites unités : bataillons, compagnies, sections même qui nous faisaient éprouver des pertes sévères mais avaient pour résultat de tenir le boche en haleine, de le « grignoter ».
Les combattants d'alors, ceux qui ont survécu à la tourmente, ont encore la vision des nombreux cadavres entassés sur les parapets et derrières lesquels s'abritaient les tireurs.
d’après l’Historique du 53e R.I.
poilu Sicart Jean né le 20 09 1883 à Codalet mort le 01 10 1918 à Auve (51800) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1903 Sergent

Jean Joseph Sébastien SICART est né le 20 septembre 1883 à CODALET. Il est le fils de Joseph Sicart et d’Anne Ricard, propriétaires dans la commune. En 1903, il déclare être cultivateur.

Il part faire son service militaire en 1904, au 12e RI de Perpignan. Il passe caporal au bout d’un an puis achève son service en 1907 avec un certificat de bonne conduite. Il revient au village et s’y marie le 17 avril 1909 avec Joséphine Carol.

Quand la guerre est déclarée, il est douanier et à ce titre n’est pas mobilisable. En décembre 1915, il est remis à disposition des armées et est alors incorporé au 253e, le régiment de réserve de Perpignan. Après une période d’instruction, il est envoyé au front. En septembre 1917, à la dissolution du 253e, il est transféré au 163e.

En avril 1918, dans l’Aisne, le régiment résiste vigoureusement à l’avancée allemande. Puis en juillet, il s’oppose encore à la terrible offensive allemande en Champagne. A cette occasion, le caporal SICART se distingue par son courage et son audace, qui lui vaudra une citation à l’ordre de la division, la croix de guerre avec étoile de bronze et le grade de sergent.

Le 26 septembre, le 163e attaque les positions ennemies dans le cadre de l’offensive de Champagne. Le régiment avance inexorablement malgré les pertes, capture des centaines de prisonniers et du matériel.

Lors des combats, le sergent SICART est grièvement blessé par l’explosion d’un obus le 30 septembre à Challerange.

Evacué vers l’hôpital militaire d’Auve, il y décède le lendemain. Il sera décoré à titre posthume de la médaille militaire.

poilu Sors Jacques né le 18 11 1890 à Codalet mort le 21 04 1917 à Laffaux (02880) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1910 Sergent

Jacques Pierre Ferréol SORS est né le 18 novembre 1890 à CODALET. Il est le 4e enfant de Pierre Sors et de Marie Marty, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habite la demeure familiale, Place Publique, avec ses soeurs, Espérance, Marie et Angèle les aînées et Juliette la cadette.

En 1909, il devance l’appel sous les drapeaux en s’engageant au 83e RI de Toulouse et passe caporal en septembre 1910. En 1911, il se réengage comme soldat de 1ère classe dans l’infanterie coloniale au 4e RIC de Toulon, passe caporal puis caporal-fourrier en décembre 1912, sergent le 1er mars 1914. Il passe ensuite au 22e RIC puis au 1er régiment de tirailleur malgaches.

Quand la guerre éclate, il se trouve donc en poste à Madagascar et y restera jusqu’en septembre 1916. Il revient avec le 7e bataillon de tirailleurs malgaches dont les troupes sont affectées à la poudrerie nationale d’Angoulême.

Au début de l’année 17, il passe au 3e RIC puis en février au 22e RIC de Hyères.

En avril 17, le régiment va participer à la bataille de l’Aisne, sur le chemin des Dames.

Le 16, l’attaque est lancée. Le 22e RIC doit s’emparer du moulin et du village de Laffaux. L’attaque progresse bien les premières heures mais très vite, vers midi, les difficultés apparaissent. L’ennemi résiste, la progression est difficile, les pertes nombreuses. Désorganisées par la perte de leurs chefs, les troupes doivent se replier sur les tranchées de départ. Le lendemain l’attaque est reprise victorieusement et le 22e RIC investit enfin le village. Les efforts se poursuivent pour prendre le moulin qui, lui, résiste toujours. C’est au cours de ces combats meurtriers que disparaît le sergent SORS du côté de la route de Maubeuge, le 16 ou le 21 avril selon les sources.

verges_e Verges Edmond né le 20 11 1889 à Codalet mort le 14 07 1916 à Amiens (80000) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet
Classe 1909 Soldat

Edmond Edouard Gilles VERGES est né le 20 novembre 1889 à CODALET. Il est le fils ainé de Bonaventure Verges et de Françoise Dorandeu, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habite la demeure paternelle ,grande rue, avec ses parents et son frère cadet Antoine.

Il doit laisser ses terres pour aller faire son service militaire au 28e bataillon de chasseurs de Grenoble. Il passe clairon en 1911 puis chasseur de 1ère classe en sept 1912. Il achève son service en 1913 avec un certificat de bonne conduite.

La mobilisation générale le rappelle à la caserne. A Perpignan, il est versé au 44e RIC, le régiment de réserve du 24e RIC. Septembre, le régiment participe à la bataille de la Marne, sur l’aile droite et combat dans les environs d’Heippes où il est durement touché. Les épreuves ne s’arrêtent pas là, l’ennemi repartant à l’attaque. Le marsouin VERGES est blessé à Minaucourt. Il est évacué et ne rejoindra son corps qu’un mois plus tard.

1915 arrive et la guerre se poursuit. Le 44e RIC participe aux combats du Vauquois en Argonne puis à ceux de Bois-le-Prêtre et ceux de Massiges.

Eté 1916. Edmond VERGES et ses frères d’armes sont sur la Somme. Ils doivent participer à la grande offensive franco-britannique. Le 8, le 5e bataillon attaque le château de la Maisonnette à Biaches que les Allemands défendent avec acharnement. Le 9 au soir, la position est enlevée. Le lendemain, l’ennemi lance plusieurs attaques pour reprendre ce qu’il a perdu. La 18e compagnie se sacrifie mais doit finalement se replier. Blessé par l’explosion d’un obus, souffrant de multiples plaies aux jambes et aux cuisses, Edmond VERGES est évacué. Il décèdera 4 jours plus tard à l’hôpital temporaire n°105 de Guicheauval à Amiens.

poilu Verges Isidore né le 27 03 1884 à Codalet mort le 21 08 1916 à Curlu (80360) Inscrit sur le monument aux morts de
Codalet,Prades
Classe 1904 Soldat

Isidore Jean Jacques VERGES est né le 27 mars 1884 à Taurinya. Il est le fils de Jean Verges, propriétaire d’une terre au hameau de Saint-Michel de Cuxa, à CODALET et de Marie Sens, originaire de Taurinya. Il habitera jusqu’à ses 18 ans révolus dans la maison familiale, avec ses grands-parents et son oncle Isidore. Il fréquentera donc l’école du village pendant tout sa scolarité. En 1904, lors du recensement, il déclare habiter Prades avec ses parents.

En 1905, il part faire son service militaire au 12e RI de Perpignan et l’achève en 1907 avec certificat de bonne conduite à la clé. En 1910 et 1912, il ira faire ses deux périodes d’exercices au 53e de Perpignan.

Août 1914. La mobilisation générale le ramène à la citadelle. Il est alors affecté au 53e et part pour la Lorraine. Ce seront ensuite les durs combats de Belgique et de Lorraine, du côté de Beauséjour. A chaque fois, le soldat VERGES s’en sort, laissant derrière lui des frères d’armes.

Fin Août 1915, il passe au 23e de Bourg en Bresse, 5e cie, 2e bataillon, qui a déploré de nombreuses pertes lors des combats victorieux de la Fontanelle dans les Vosges. En décembre, il va survivre aux terribles combats de l’Hartmannswillerkopf.

Le 21 juillet 1916, le 23e R.I. va être jeté dans la bataille de la Somme du côté de Curlu et du bois de Hem. Le 30, le régiment avance face aux positions allemandes de l’autre côté du ravin du Tortillard mais l’attaque ne peut progresser, décimée par les mitrailleuses. Le régiment perd près de 800 hommes. Pour cette action, les 2 bataillons seront cités à l’ordre du corps d’armée.

A peine reformé, le régiment est renvoyé sur zone pour effectuer des travaux sous un bombardement continuel. C’est au cours de ces jours que le soldat VERGES est tué, le 21 août. Il sera décoré de la médaille militaire à titre posthume.